vendredi 20 décembre 2013

La sensation d'écrasement

Ce matin, en prenant connaissance du dernier post de celui qui m'a permis de quitter deux ans et demi la France, j'ai cette sensation d'étouffement. Il fait état du lieu que j'ai connu. En allant matinalement ensuite en vélo faire la traite des 62 vaches, cette sensation de frais, de fraîcheur bien agréable.
Deux ans et demi avec un minimum constaté de 28°C dans ma chambre (j'ai cru que mon thermomètre était en panne : mais non, une fois mis dans le frigo, il a baissé). Là où j'étais à 1000 km de Manille, j'étais à l'abri de toutes administrations. J'avais juste à faire une extension de mon visa tous les deux mois dans un cadre quasi familial. Mais la pression administrative a commencé à poindre après 18 mois sur place... Devoir justifier le prolongement par un courrier alors adressé à Manille. Et le pompon a été le jour du départ : l'on m'a empêché de partir et j'ai dû racheter un jeu de billet d'avion pour moi et ma famille sans savoir si on allait pouvoir vraiment partir 15 jours après (par chance nous avons obtenu le document demandé -et qui m'était inconnu- juste la veille du départ). J'ai aussi du signer un papier comme quoi je quittais définitivement ce pays (en effet, je me suis retrouvé en faute car empêché de partir un vendredi soir, avec un visa qui s'achevait le samedi et dont je n'ai pu demandé le renouvellement que le lundi alors que j'étais désormais présent "hors visa").

Si j'ai fui dans un trou perdu très lointain, c'était pour survivre à la perte de mes enfants, enfants dont on a coupé tous les liens avec moi (merci la "Justice familiale" et merci à ses experts ES Ragot) et qui ne m'ont pas donné de nouvelles à ce jour depuis 3 ans. La mère disait que si je perdais mes enfants, j'allais péter un câble. Et elle a tout mis en oeuvre pour cela. C'est assez facile en France avec une Justice familiale qui ne fait aucun contrôle sur la véracité des faits, accepte toutes les histoires. Quand on joue la carte de l'intégrité, en France, avec la Justice familiale que l'on a, l'on est forcément perdant. L'intégrité a un prix et je l'ai payé.

Dans ma Bretagne, il y a une fraîcheur climatique qui permet de supporter l'écrasement administratif tandis qu'à Mindanao (Philippines), c'est l’écrasement climatique qu'il faut supporter. Passer de l'un à l'autre m'a permis de survivre car en sus j'ai su tomber amoureux (une façon de juguler le stress).

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